-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:14
merci à kadidja
et à ses amis de résistance citoyenne
(...clic...)
http://www.la-srf.fr/php_img/www.la-srf.fr/default/www/images/docs/blogs/docs_attaches/185_Kadidja__Honorable_Citoyenne_au_Pays_des_Droits_de_l__Homme.mov
sur resf (...clic...)
...............................................................................
esquisses africaines
sous la lumière rasante
de l'aube qui se lève
elle marche indéfiniment
sur la route de l'aéroport
dans le brouhaha du marché
elle glisse entre les pagnes
recherchant les empreintes
fixant les traces de sa vie
de derrière les claustras
elle s'approche curieuse
pour épier les yovos
qui oublient de la voir
elle se penche avec grâce
offrant un regard doux
à l'enfant qu'elle porte
enserré sur son dos
gracile sur la bordure de sable
la vendeuse d'allumettes
déroulant brusquement les bras
esquisse un pas de danse
fermant ses paupières d'or
elle psalmodie un chant
qui hèle les passants
buvant ses gorgées d'eau
andrée wizem
...............................................................................
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:14
juliette greco
chante
une chanson de maxime leforestier"né quelque part"
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:12
appel à la mobilisation pour alerter
(carte)
sur la retention de l'information
et les camps de retention
site réseau éducation sans frontières(...clic...)
qui reprend un appel de la cimade
Le traitement des étrangers, c'était pire demain
envoyé par cetaitpiredemain. - L'info video en direct.
Demain, la rétention des étrangers
envoyé par cetaitpiredemain. - L'info video en direct.
.............................................................
oiseaux migrateurs
comme eux ils n'ont pas de frontières
il peut y avoir des fils électriques
pour tenter de leur barrer le passage
rien ne peut arrêter les migrations
l'humanité est toujours en marche
andrée wizem
..............................................................
c.f.la photo"en marche"
chez Miradas
.......................
parce que l'accueil des étrangers
est en lien
avec les élections européennes
du 7 juin 2009
la page wikipedia sur ce scrutin
(...clic...)
.......................................................................
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:11......................................
des lunettes fleuries
quand l'europe a la peste brune
rêver yeux fermés
que mettrons nous dans les urnes
les votes seront nos poèmes
......................................
andrée wizem
.....................
voir (...clic...)
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:10
journée nationale
des cercles de silence
pour interpeller à propos du sort
que collectivement
nous réservons aux "sans papiers"
au moment de nos choix
à l'occasion des élections européennes
du 07.06.09...
journée nationale
le 26 mai 2009
et un nouveau lien
http://cercledesilence.info/les_cercles_de_Silence/sud.html
.......................................
pierre jetée à l'eau
ricochets de mon silence
ondes vers ton rivage
.......................................andrée wizem
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:09
gaspard nocturne
alerte sur la négation de l'être humain
qui explose à la figure
en divers lieux de la planète...
...en donnant le lien d'un article de blog
qui fait le point sur la situation des immigrés en italie...
"italie: mabruka a préféré la mort"
.........................
en désespoir de cause
j'ai écrit ce texte qui fait écho à
l'image proposée
et je rappelle les élections européennes du dimanche 7 juin 2009
qui vont permettre
que chaque citoyen et citoyenne
qui a la chance d'avoir...encore...
le droit de vote
puisse s'exprimer sur les choix faits
en matière de politiques d'émigration
et de vies humaines...
..............................................
les fleurs de coton
comme des nuages pris aux branches
douceur à cueillir
..............................................
andrée wizem
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:03"sans papiers"
sans papiers
et l'obligation
de marchermasquéssans papiers
mais pas
sans histoires
sans mémoires
sans colèressans regards
sans luttes
sans langues
sans rires
sans musiques
sans dansespas sans vies
sans papiers
et la nécessité
de survivre
dans l'espoir
a.w.
photos des textes écrits par les femmes "sans papiers"
accueillies par l'ASTIV (...clic...)
textes donnés à la lecture lors de
la rencontre du vendredi 17 avril 2009
organisée par la mjc mandela à valence et par l'ASTIVemmanuelle de la mjc mandela a dit un texte colletif écrit par les femmes de l'atelier d'écriture et le texte d'un jeune slameur de la mjc...odile favrat responsable de l'A.S.T.I.Valence a dit colère et espoir en lisant les textes écrits collectivement par les personnes "sans papiers" accueillies de jour en jour...
j'ai participé à ce choeur de voix solidaires en disant les textes que m'avaient confiés faustine...henri bourgon...mehdi dix et madame bert...
cette semaine...pour s'informer...échanger...
film "welcome"
suivi d'échanges avec l'A.S.T.I.Valence
Jeudi 23 Avril 2009
au cinéma "le navire"
26000 valence
...................................
cérémonie de parrainage de "sans papiers"
voir (...clic...)
samedi 25 avril 2009
matin à partir de 9h30
(je serai présente et dirai quelques uns
de mes textes en fin de matinée)
maison des syndicats
26000 valence
...................................
...pour renouveler leurs forces
les personnes ayant eu ou ayant encore
l'expérience de ce parcours si difficile pour tenter
d'avoir les papiers nécessaires à l'existence sociale...
( et qui rencontrent la solidarité lors des rassemblements
organisés par les associations de résistance aux lois
restreignant de plus en plus les droits
des demandeurs de papiers
comme des personnes exprimant leur soutien ...)
...se retrouvent pour danser...peindre ou dessiner... et déclamer
dans leurs langues maternelles..
...................................
pour continuer à apporter notre soutien
sous des formes diverses...
http://www.educationsansfrontieres.org/article19050.html
http://www.educationsansfrontieres.org/article14522.html
http://www.educationsansfrontieres.org/article13204.html
andrée wizem
...................................
écouter (...clic...)
...................................
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:02
http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
(...clic...)
http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
(...clic...)
texte du slameur julien delmaire
"sans papiers"
http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
(...clic...)
d'une ronde à l'autre...
...................................
voir aussi le site de l'ASTI
et cette annonce...
la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
se réunissent
pour une soirée artistique
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
...ayant pris connaissance
du texte que j'ai publié précedemment
"poètes à vos papiers"...
et s'associant à l'initiative de solidarité
Faustine a écrit le texte suivant en écho...
texte qui est encore en cours d'écriture...
andrée w.
.............
Un poème par jour pour les « sans papiers »,
Bien qu’il soit difficile d’écrire sans laisser libre court
A la colère, à l’indignation, à l’angoisse
De ce que l’on pourrait qualifier
De crime contre l’Humanité,
De non assistance à personne en danger.
Parce qu’un « sans papiers »
Est un être en danger de mourir de faim,
Parce que si un être Humain
Choisit la voie de l’exil
Ce n’est jamais de gaîté de cœur ;
On ne laisse pas sa famille derrière soi
De gaîté de cœur,
on ne devient pas clandestin
De gaîté de cœur,
On ne vit pas le quotidien la peur aux tripes
De gaîté de cœur,
On ne vit pas le statut d’indésirable, de rejeté,
De gaîté de cœur,
On ne choisit pas de se jeter par la fenêtre
De gaîté de cœur.
Ce monde d’aujourd’hui,
La cruauté dont font preuve les politiques et l’administration,
Peuvent pousser à l’envie d’en finir
Pour ne plus avoir à assister, impuissant, sidéré
A l’agonie de ceux que ce monde et ses dirigeants
Ne veulent pas accueillir, aider.
Aminata peut bien mourir de faim
Ils n’en ont cure.
Ce qui compte à leurs yeux sans âme, sans cœur,
C’est qu’elle soit rejetée, expulsée
Hors de toutes frontières occidentales
Et tous les prétextes leurs sont bons :
Elle n’est pas en règle (au nom de quoi ? En vertu de quoi ?),
Elle n’a pas de « papiers »,
Elle est clandestine (encore une fois, au nom de quoi ? En vertu de quoi ?)
Ils feront semblant d’ignorer qu’Aminata
Est un Humain qui a le droit
De pouvoir manger,
Avoir un toit au-dessus de sa tête,
De vivre en sécurité,
Et pas un vulgaire bout de torchon sale, irrécupérable,
Tout juste bon pour la poubelle
De ce monde occidental
En perte de vitesse,
Déshumanisé,
Cruel
Aminata, Aminata
Toi dont l’on ne veut pas
Toi ma sœur d’élection
Toi ma sœur d’adoption
Aminata, Aminata
Toi dont le peuple avant-hier
Servait de monnaie de change,
Toi dont les ancêtres ont été asservis,
Traités comme des bêtes, vendus,
Toi spoliée de ta terre
Toi dont la patrie a été laissée exsangue
Par toutes les malveillances imaginées
Par des cerveaux malades de profits,
Aminata, Aminata
Toi à qui l’on a fait appel hier
Pour venir travailler ici ;
Tu as passé ta vie dans dix mètres carrés
Sous les toits, au septième étage sans ascenseur
Avec pour toute commodité,
Les toilettes sur le palier ou
Parquée avec tes enfants dans une cité HLM
Dépourvue de verdure,
Avec en guise d’horizon
Des rectangles de béton,
Ta peau est d’ébène
Ou ta religion l’islam ;
On ne te traite pas comme une Dame
On te soupçonnerait plutôt
D’être une terroriste dans l’âme
Aminata, Aminata
Sache qu’aujourd’hui,
Ils ne veulent pas de toi,
Que tu les gênes
Serait-ce l’expression de la honte
De ce qu’ils t’ont infligé avant-hier, là-bas
Et hier ici ?
Aminata, Aminata
Toi dont l’on ne veut pas
Toi ma sœur d’élection
Toi ma sœur d’adoption
Aminata, Aminata
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
T’inventer des ailes que tu déploierais
Pour t’élever au-dessus des frontières inventées,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Te montrer des sources d’eau claire,
Des galets ronds de douceur,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Me baigner en ta compagnie
Dans les rivières d’eau fraîche et calmante,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Goûter avec toi les baies
Et les herbes nourricières
Offertes gracieusement par Mère Nature,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Avec toi nager au milieu des dauphins,
Des poissons multicolores et bienveillants
Aminata, Aminata
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Que l’on te regarde différemment,
T’écrire des poèmes de recommencement,
Où je te dirais toutes les beautés
De ce monde cruel,
Où je te dirais que quand on te fait mal
On me fait mal,
Où je glorifierais
Ta force, ton courage,
Ta foi en l’espérance,
Depuis des décennies,
D’un Humain qui te dirait :
« Viens, entre Aminata, tu es la bienvenue.
Si tu as faim Aminata, mange,
Si tu as soif Aminata, bois »,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Ecrire des chansons pour toi
Qui seraient des hymnes à la tolérance
Qui couleraient comme un baume en toi
Pour te laver de toutes les humiliations,
Pour te laver de toutes tes misères,
Pour te laver de toutes tes douleurs
Et que nous reprendrions en cœur.
Mais, hélas, ma plume est asséchée
Comme un marigot dans les contrées
Où sévit la sécheresse que tu as quittée,
Par toutes les horreurs
Dont je suis tous les jours
Et toutes les nuits
Le témoin impuissant, sidéré
Aminata, Aminata
Toi dont l’on ne veut pas
Toi ma sœur d’élection
Toi ma sœur d’adoption
Faustine – avril 2009
...................................
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 15:01http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
(...clic...)
http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
(...clic...)
texte du slameur julien delmaire
"sans papiers"
http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
(...clic...)
d'une ronde à l'autre...
...................................
voir aussi le site de l'ASTI
et cette annonce...
la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
se réunissent
pour une soirée artistique
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
mehdi dix et madame bert (...clic...)
m'ont adressé un de leurs textes
qu'ils scandent fréquemment sur les scènes ouvertes
et qui fait partie du spectacle qu'ils présentent
en duo...
andrée w...............
L’EXILE
REFRAIN
Il est c’qu’il est, l’exilé
Bledard qui débarque ou déraciné de longue date
Il est c’qu’il est , l’exilé
Et l’exil est une part de lui-même impossible à exciser
Les trainées d’avion dans le ciel laissent en son sein des cicatrices
Il observe ce lointain qui recèle les souvenirs d’un lieu ou d’un temps qui s’efface
Il sent dans l’air une odeur absente, et ses mémoires même les plus douces le hantent
Il se peut qu’un détail l’enchante et qu’il pleure ensuite sur son âme prise dans la tourmente
Quand entre ailleurs et ici la confusion enfle
Et que le présent est coupé du passé par la distance
Relié au monde de sa naissance par le cœur et le cable
Il en conserve les réminiscences dans ses vêtements et sur sa table
Et quand on parle sa langue natale il se précipite à la porte
Mais une fois ouverte il ressent les blessures de la perte quand la réalité le rattrape
Et pour panser cette plaie, il ne peut que s’en rappeler
Car le malheur c’est qu’on apprécie mieux ce qui nous manque
Et qu’on ne l’apprend que quand on ne l’a plus
Alors il cherche le soleil de cette terre qu’il appelle maman
Mais dans ces moments ses yeux ne trouvent que la pluie
Le voilà entre deux chaises assis
Dans l’âme et dans l’espace aussi
Ce qui l’a conduit loin des siens il le sait
C’est une raison suffisante pour inciter au départ
Et les raisons c’est pas ce qui manque quand il faut alimenter l’espoir
Derrière l’horizon résonnent les pas de sa propre histoire
Et par-delà les générations s’échelonne l’écho des mémoires
REFRAIN
Bercé par le mal de mer, les vagues de la nostalgie
Lui offre au large de chaque prise d’air un horizon moins élargi
Un nœud dans les viscères, le sel et le droit du sol lui donne la nausée
L’amer le prend car il ne peut se faire à l’idée
Qu’on peut perdre le sens de l’hospitalité
Et puis chez lui, la solidarité ne se signe pas sur des contrats
Elle se vit par delà même les HLM et autres foyers SONACOTRA
Une vie de sacrifices en France réduite en pièce d’identité
Pourtant ce sont de sacrés fils ses enfants, ne s’arrêtant plus sur des idées dictées
Quand ceux-là même qui nous parlent d’intégration
Feraient bien de s’occuper de leur cul et de son intégrité
Aujourd’hui l’exilé sent dans son ventre des tensions
Tellement ça rime avec centre de rétention
Le voilà condamné à se cacher, à raser les murs comme un pauv’ chien
La France où l’art de cracher sur l’amour de son prochain
On le montre du doigt comme la cause de tous les maux
Mais pour vous dire ce qu’il y a dans son cœur, sachez que je n’ai pas les mots
REFRAIN
Mehdi Dix & Madame Bert..............................................................
-
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 14:59
http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
(...clic...)
http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
(...clic...)
texte du slameur julien delmaire
"sans papiers"
http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
(...clic...)
d'une ronde à l'autre...
...................................
voir aussi le site de l'ASTI
et cette annonce...
la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
se réunissent
pour une soirée artistique
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
ne pouvant être présent le 17
henri bourgon ...
m'a adressé un texte qu'il a présenté lors
de la précédente scène à "la passerelle"...
andrée w.
..............Image de marque
Qu’est-ce qu’il dit ton cul serré dans ton 501 ?
Qu’est-ce qu’il dit ton corps huilé Calvin Klein ?
Qu’est-ce que disent tes pieds Adidas ? tes orteils hélas ?
Quand ton pèze va dans la poche des rapaces ?
Et pendant ce temps-là
le Palestinien est en pâle estime.
Est-ce que tu te sens un homme
quand tu es au volant de ton audi-BM ?
Quand tu éjacules tes décibels
sur les murs de l’indifférence ?
Tandis que le bijoutier se marre.
Tandis que ta Rolex se barre ?
Et pendant ce temps-là
le Chilien est chili con carne.
Tu courres tu courres tu courres
Dans tes Nike ta mère, just do it
Mais t’es plus au top du hit.
Tes yeux crèvent d’envie du luxe des vitrines
Tu te consoles en avalant ta bibine.
Et pendant ce temps-là
La viande s’achète, la viande se déchiquette.
Tu noies ton chagrin de ne pouvoir
ressembler aux bourges qui distillent l’espoir.
Ces bourges qui exploitent ta crédulité
en te faisant consommer leur vérité.
Leur vérité de merde
de vouloir leur ressembler
Et pendant ce temps-là
Le nez pâle renifle le Tibétain.
On ne va pas chinoiser.
Tu veux la plus grosse caisse
Avoir la gourmette et la casquette
Avoir une meuf qui tourne
comme une toupie folle de rimmel
Pauvre poupée Barbie
épargnant pour le silicone,
sur sa pension d’invalidité.
Pauvre pantin manipulé.
Et pendant ce temps-là
L’Argentin danse le tango avec la mort
Dans les ossuaires franco de port.
Tes envies ne t’appartiennent plus
Tes envies sont décidées en haut lieu
Tes sorties au centre commercial.
Tu tournes en cage comme un animal
Tu tournes ta propre vis
Tu tournes ta vie avec ton portable,
(ton appendice auriculaire jetable).
Sans savoir que c’est toi qu’on va jeter
Jeter aux oubliettes de l’histoire.
Et pendant ce temps-là
Les Talibans reprennent du mordant.
Les Talibans maman ! Maman, les Talibans !
T’es pas assez rentable mec !
T’es pas assez bankable miss !
Tu subis tu subis tu subis.
Tu copies tu copies tu copies
Copie conforme, copie aux normes.
Et pendant ce temps-là
En France on quotabilise les irréguliers en situation.
Tu rentres dans l’ordre établi
Tu rends chaque jour ta copie
Tu rends l’âme au bout du compte,
croyant atteindre le Nirvana.
Le nirvana de l’image de marque
Le nirvana authentifié, certifié conforme,
tamponné en bonne et due forme.
Et pendant ce temps-là
A Bamako, Mali
les charters dansent la macarena
Ils atterrissent en file indienne
avec leur cargaison d’ébène.
Aujourd’hui t’es mort !
Il te faut encore raquer ton cercueil et tes obsèques
Tu peux plus brûler en paix.
Mais non, qu’est –ce que je dis ?
T’es pas mort aujourd’hui.
Il y a longtemps que tu es mort.
T’es déjà mort.
Et pendant ce temps-là
Les mouettes crèvent dans le mazout.
Vos gueules les mouettes !
Ton histoire sur le net
ne fait plus rire personne
Est-ce qu’on rit de quelqu’un
qui est devenu son propre maton ?
Qui est devenu son propre flic ?
A force de fliquer sa femme.
A force de fliquer la norme.
A force de fliquer ses fringues.
A force de fliquer son air.
A force de fliquer son nid.
A force de fliquer les autres
Pour leur ressembler
Pour ressembler aux mecs de la cité
Pour ressembler aux meufs des magasines
Et pendant ce temps-là
La racaille est dans les bureaux.
Costumes et cravates en érection
préparant l’extermination.
Tes tags sont récupérés par la pub
La couleur de ta peau est exploitée par les marques
Ton attitude est étudiée par la grande distribution
Ta poitrine aubade sexy sexe
s’affiche sur les murs de silex.
Et pendant ce temps-là
Il faut coller les images sur un cahier à ligne.
Faut pas sortir du cadre.
T’as l’impression de t’éclater
T’as l’impression d’être le roi du monde.
Ton père est mort de la silicose
Ton père tousse son béton
Ta mère veut le mieux pour toi
Ses rides n’en peuvent plus, ses jambes enflent
Tes frères et tes sœurs sont fiers sur canapés.
Ton patron t’attend prés de l’enclumeTon patron te passe au marteau pilon.
Et pendant ce temps-là
Mon colon interdit encore des spectacles
qui parlent de son comportement.
C’était il n’y a pas si longtemps
en 2008 si je ne m’abuse. En 2009 c’est sur,
les marchands d’esclaves ont encore de beaux jours.
Tu souris, tu penses avoir réussi
A ton tour tu copies.
Tu donnes ton sang, tu donnes ta vie
Les autres comptent les liasses
pendant que toi tu te planques
de ton reflet dans le miroir,
de ton regret dans le tiroir,
de ta copie conforme rangée dans sa boite,
à côté des autres boites
Et pendant ce temps-là
On colle des hommages sur les dommages…collatéraux
Y a pas de policier sans bavure,
de bébé sans bavoir,
de CRS sans battoir,
de con aléatoire.
Prend tes cachets
Fout nous la paix
Prend ta dose
Echappe à ta nécrose
Prend ta seringue
Oubli tes fringues
Prend ton caddie
T’as plus de soucis
Pour ta promenade du dimanche
c’est toujours mieux qu’Avranches.
Et pendant ce temps-là
Le cha cha cha des tchétchènes
S’emballe sous les balles.
T’est-il venu à l’esprit
d’imaginer une autre vie ?
Une vie où on se parle, où on sourit
Une vie que tu décides et que tu ne subis plus
Une vie qui vaut la peine d’être vécue
Une vie sans entrave, sans esclave
Une vie autonome, sans exploiter l’autre
Une vraie vie, quoi !
Et pendant ce temps-là
Les pourritures célestes confisquaient les postes de radios.
Les bêtes sauvages immolaient les rires
Les pas de l’oie piétinaient les restes de liberté
Le vert de gris absorbait les arcs en ciel
Les turbans muselaient le verbe
Les capitaines d’industries fabriquaient des baillons.
Et pendant ce temps-là
Et pendant ce temps-là…
De nouvelles fleurs poussaient…
Une vraie vie, quoi !
Henri Bourgon (10 Mars 2009)
...................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 14:57
http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
(...clic...)
http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
(...clic...)
texte du slameur julien delmaire
"sans papiers"
http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
(...clic...)
d'une ronde à l'autre...
...................................
poètes à vos papiers
(écrit le 15.09.06)
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
chaque jour
des sept jours
de la semaine
écrire ton nom
scander ton nom
afficher ton nom
aminata
aminata organisant la rafle il te prive de racines
t’expédiant à la hussarde il règle les papiers de vol
te ligotant au siège il te traite en paria
te jetant dans l’avion il te coupe les ailes
si on le laisse faire dans sa jubilation
il pourrait recourir à la piqûre létale
y a t il des poètes pour arrêter son bras
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
chaque jour
des sept jours
de la semaine
écrire ton nom
scander ton nom
afficher ton nom
aminata
aminata carlos zinedine volodia pink cham el ummügülsüm éliette
rafle c’est la porte à côté
poètes aurez vous assez de plumes pour écrire leurs noms
poètes à vos papiers pour écrire en leur nom
andrée wizem
délinquante solidaire
...................................
voir aussi le site de l'ASTI
et cette annonce...
la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
se réunissent
pour une soirée artistique
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
il tombe des oiseaux
comme pétales de cerisier
mouillés comme les pierres
morts des poètes annoncées
chaque jour poésie nouvelle
...................................