• merci à kadidja
    et à ses amis de résistance citoyenne

    (...clic...)
    http://www.la-srf.fr/php_img/www.la-srf.fr/default/www/images/docs/blogs/docs_attaches/185_Kadidja__Honorable_Citoyenne_au_Pays_des_Droits_de_l__Homme.mov

    sur resf (...clic...)


    ...............................................................................

    esquisses africaines

    sous la lumière rasante
    de l'aube qui se lève
    elle marche indéfiniment
    sur la route de l'aéroport

    dans le brouhaha du marché
    elle glisse entre les pagnes
    recherchant les empreintes
    fixant les traces de sa vie

    de derrière les claustras
    elle s'approche curieuse
    pour épier les yovos
    qui oublient de la voir

    elle se penche avec grâce
    offrant un regard doux
    à l'enfant qu'elle porte
    enserré sur son dos

    gracile sur la bordure de sable
    la vendeuse d'allumettes
    déroulant brusquement les bras
    esquisse un pas de danse

    fermant ses paupières d'or
    elle psalmodie un chant
    qui hèle les passants
    buvant ses gorgées d'eau

    andrée wizem

    ...............................................................................


  • juliette greco
    chante
    une chanson de maxime leforestier

    "né quelque part"

  • appel à la mobilisation pour alerter
    (carte)
    sur la retention de l'information
    et les camps de retention
     site réseau éducation sans frontières(...clic...)

    qui reprend un appel de la cimade


    Le traitement des étrangers, c'était pire demain
    envoyé par cetaitpiredemain. - L'info video en direct.

    Demain, la rétention des étrangers
    envoyé par cetaitpiredemain. - L'info video en direct.

    .............................................................

    oiseaux migrateurs

    comme eux ils n'ont pas de frontières
    il peut y avoir des fils électriques
    pour tenter de leur barrer le passage
    rien ne peut arrêter les migrations
    l'humanité est toujours en marche

    andrée wizem
    ..............................................................

    c.f.la photo"en marche"
    chez
    Miradas
    .......................

    parce que l'accueil des étrangers
    est en lien
    avec les élections européennes
    du 7 juin 2009
    la page wikipedia sur ce scrutin
    (...clic...)
    .......................................................................


  • ......................................

    des lunettes fleuries
    quand l'europe a la peste brune
    rêver yeux fermés

    que mettrons nous dans les urnes
    les votes seront nos poèmes


    ......................................

    andrée wizem
    .....................
    voir (...clic...)

  • journée nationale
    des cercles de silence

    pour interpeller à propos du sort
    que collectivement
    nous réservons aux "sans papiers"
    au moment de nos choix
    à l'occasion des élections européennes
    du 07.06.09...


    journée nationale
    le 26 mai 2009


    et un nouveau lien
    http://cercledesilence.info/les_cercles_de_Silence/sud.html

    .......................................

    pierre jetée à l'eau
     ricochets de mon silence
    ondes vers ton rivage

    .......................................

    andrée wizem


  • gaspard nocturne
    alerte sur la négation de l'être humain
    qui explose à la figure
    en divers lieux de la planète...
    ...en donnant le lien d'un article de blog
    qui fait le point sur la situation des immigrés en italie...
    "italie: mabruka a préféré la mort"

    .........................

    en désespoir de cause
    j'ai écrit ce texte qui fait écho à
    l'image proposée
    et je rappelle les élections européennes du dimanche 7 juin 2009
    qui vont permettre
    que chaque citoyen et citoyenne
    qui a la chance d'avoir...encore...
    le droit de vote
    puisse s'exprimer sur les choix faits
    en matière de politiques d'émigration
    et de vies humaines...
    ..............................................

    les fleurs de coton
    comme des nuages pris aux branches
    douceur à cueillir

    ..............................................
    andrée wizem


  • "sans papiers"

    sans papiers
    et l'obligation
    de marcher
    masqués

    sans papiers
    mais pas
    sans histoires

    sans mémoires
    sans colères

     sans regards
    sans luttes
    sans langues
    sans rires
    sans musiques

    sans danses 

    pas sans vies

    sans papiers
    et la nécessité
    de survivre
    dans l'espoir


    a.w.


    photos des textes écrits par les femmes "sans papiers"
    accueillies par l'ASTIV (...clic...)
    textes donnés à la lecture lors de
     la rencontre du vendredi 17 avril 2009
    organisée par la mjc mandela à valence et par l'ASTIV

    emmanuelle de la mjc mandela a dit un texte colletif écrit par les femmes de l'atelier d'écriture et le texte d'un jeune slameur de la mjc...

     

    odile favrat responsable de l'A.S.T.I.Valence a dit colère et espoir en lisant les textes écrits collectivement par les personnes "sans papiers" accueillies de jour en jour...



    j'ai participé à ce choeur  de voix solidaires en disant les textes que m'avaient confiés faustine...henri bourgon...mehdi dix et madame bert...

    cette semaine...pour s'informer...échanger...
    film "welcome"
    suivi d'échanges avec l'A.S.T.I.Valence

    Jeudi 23 Avril 2009

    au cinéma "le navire"
    26000 valence
    ...................................
    cérémonie de parrainage de "sans papiers"
    voir (...clic...)
    samedi 25 avril 2009
    matin à partir de 9h30
    (je serai présente et dirai quelques uns
    de mes textes en fin de matinée)

    maison des syndicats
    26000 valence

    ...................................
    ...pour renouveler leurs forces
    les personnes ayant eu ou ayant encore
    l'expérience de ce parcours si difficile pour tenter
     d'avoir les papiers nécessaires à l'existence sociale...
    ( et qui rencontrent la solidarité lors des rassemblements
    organisés par les associations de résistance aux lois
     restreignant de plus en plus les droits
    des demandeurs de papiers
    comme des personnes exprimant leur soutien ...)
    ...se retrouvent pour danser...peindre ou dessiner... et déclamer
    dans leurs langues maternelles..

    ...................................
    pour continuer à apporter notre soutien
    sous des formes diverses...

    http://www.educationsansfrontieres.org/article19050.html

    http://www.educationsansfrontieres.org/article14522.html

    http://www.educationsansfrontieres.org/article13204.html


    andrée wizem
    ...................................
    écouter (...clic...)
    ...................................


  • http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
    (...clic...)

    http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
    (...clic...)

    texte du slameur julien delmaire
    "sans papiers"
    http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
    (...clic...)


    d'une ronde à l'autre...

    ...................................

    voir aussi le site de l'ASTI

    et cette annonce...
    la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
    se réunissent
     pour une soirée artistique
    "état d'urgence: sans papiers
    où en sommes nous..."
    point fait par l'ASTIV suivi de
    paroles d'exil mises en représentation...
     textes de l'atelier d'écriture des femmes...
    textes de slameurs et slameuses
    dits par andrée wizem...
    échanges...

    vendredi 17 avril 2009
    20h
    salle mandela
    25 rue charles gounod
    26000 valence
    04.75.55.37.96
    ...................................

    ...ayant pris connaissance

    du texte que j'ai publié précedemment

    "poètes à vos papiers"...

    et s'associant à l'initiative de solidarité

    Faustine a écrit le texte suivant en écho...

    texte qui est encore en cours d'écriture...

     

    andrée w.

    .............


    Un poème par jour pour les « sans papiers »,


    Bien qu’il soit difficile d’écrire sans laisser libre court

    A la colère, à l’indignation, à l’angoisse

    De ce que l’on pourrait qualifier

    De crime contre l’Humanité,

    De non assistance à personne en danger.

    Parce qu’un « sans papiers »

    Est un être en danger de mourir de faim,

    Parce que si un être Humain

    Choisit la voie de l’exil

    Ce n’est jamais de gaîté de cœur ;

    On ne laisse pas sa famille derrière soi

    De gaîté de cœur,

    on ne devient pas clandestin

    De gaîté de cœur,

    On ne vit pas le quotidien la peur aux tripes

    De gaîté de cœur,

    On ne vit pas le statut d’indésirable, de rejeté,

    De gaîté de cœur,

    On ne choisit pas de se jeter par la fenêtre

    De gaîté de cœur.

    Ce monde d’aujourd’hui,

    La cruauté dont font preuve les politiques et l’administration,

    Peuvent pousser à l’envie d’en finir

    Pour ne plus avoir à assister, impuissant, sidéré

    A l’agonie de ceux que ce monde et ses dirigeants

    Ne veulent pas accueillir, aider.

    Aminata peut bien mourir de faim

    Ils n’en ont cure.

    Ce qui compte à leurs yeux sans âme, sans cœur,

    C’est qu’elle soit rejetée, expulsée

    Hors de toutes  frontières occidentales

    Et tous les prétextes leurs sont bons :

    Elle n’est pas en règle (au nom de quoi ? En vertu de quoi ?),

    Elle n’a pas de « papiers »,

    Elle est clandestine (encore une fois, au nom de quoi ? En vertu de quoi ?)

    Ils feront semblant d’ignorer qu’Aminata

    Est un Humain qui a le droit

    De pouvoir manger,

    Avoir un toit au-dessus de sa tête,

    De vivre en sécurité,

    Et pas un vulgaire bout de torchon sale, irrécupérable,

    Tout juste bon pour la poubelle

    De ce monde occidental

    En perte de vitesse,

    Déshumanisé,

    Cruel

    Aminata, Aminata

    Toi dont l’on ne veut pas

    Toi ma sœur d’élection

    Toi ma sœur d’adoption

    Aminata, Aminata

    Toi dont le peuple avant-hier

    Servait de monnaie de change,

    Toi dont les ancêtres ont été asservis,

    Traités comme des bêtes, vendus,

    Toi spoliée de ta terre

    Toi dont la patrie a été laissée exsangue

    Par toutes les malveillances imaginées

    Par des cerveaux malades de profits,

    Aminata, Aminata

    Toi à qui l’on a fait appel hier

    Pour venir travailler ici ;

    Tu as passé ta vie dans dix mètres carrés

    Sous les toits, au septième étage sans ascenseur

    Avec pour toute commodité,

    Les toilettes sur le palier ou

    Parquée avec tes enfants dans une cité HLM

    Dépourvue de verdure,

    Avec en guise d’horizon

    Des rectangles de béton,

    Ta peau est d’ébène

    Ou ta religion l’islam ;

    On ne te traite pas comme une Dame

    On te soupçonnerait plutôt

    D’être une terroriste dans l’âme

    Aminata, Aminata

    Sache qu’aujourd’hui,

    Ils ne veulent pas de toi,

    Que tu les gênes

    Serait-ce l’expression de la honte

    De ce qu’ils t’ont infligé avant-hier, là-bas

    Et hier ici ?

    Aminata, Aminata

    Toi dont l’on ne veut pas

    Toi ma sœur d’élection

    Toi ma sœur d’adoption

    Aminata, Aminata

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    T’inventer des ailes que tu déploierais

    Pour t’élever au-dessus des frontières inventées,

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    Te montrer des sources d’eau claire,

    Des galets ronds de douceur,

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    Me baigner en ta compagnie

    Dans les rivières d’eau fraîche et calmante,

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    Goûter avec toi les baies

    Et les herbes nourricières

    Offertes gracieusement par Mère Nature,

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    Avec toi nager au milieu des dauphins,

    Des poissons multicolores et bienveillants

    Aminata, Aminata

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    Que l’on te regarde différemment,

    T’écrire des poèmes de recommencement,

    Où je te dirais toutes les beautés

    De ce monde cruel,

    Où je te dirais que quand on te fait mal

    On me fait mal,

    Où je glorifierais

    Ta force, ton courage,

    Ta foi en l’espérance,

    Depuis des décennies,

    D’un Humain qui te dirait :

    « Viens, entre Aminata, tu es la bienvenue.

    Si tu as faim Aminata, mange,

    Si tu as soif Aminata, bois »,

    Je voudrais tous les jours

    Et toutes les nuits

    Ecrire des chansons pour toi

    Qui seraient des hymnes à la tolérance

    Qui couleraient comme un baume en toi

    Pour te laver de toutes les humiliations,

    Pour te laver de toutes tes misères,

    Pour te laver de toutes tes douleurs

    Et que nous reprendrions en cœur.

    Mais, hélas, ma plume est asséchée

    Comme un marigot dans les contrées

    Où sévit la sécheresse que tu as quittée,

    Par toutes les horreurs

    Dont je suis tous les jours

    Et toutes les nuits

    Le témoin impuissant, sidéré

    Aminata, Aminata

    Toi dont l’on ne veut pas

    Toi ma sœur d’élection

    Toi ma sœur d’adoption


    Faustine – avril 2009

    ...................................


  • http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
    (...clic...)

    http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
    (...clic...)

    texte du slameur julien delmaire
    "sans papiers"
    http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
    (...clic...)


    d'une ronde à l'autre...

    ...................................

    voir aussi le site de l'ASTI

    et cette annonce...
    la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
    se réunissent
     pour une soirée artistique
    "état d'urgence: sans papiers
    où en sommes nous..."
    point fait par l'ASTIV suivi de
    paroles d'exil mises en représentation...
     textes de l'atelier d'écriture des femmes...
    textes de slameurs et slameuses
    dits par andrée wizem...
    échanges...

    vendredi 17 avril 2009
    20h
    salle mandela
    25 rue charles gounod
    26000 valence
    04.75.55.37.96
    ...................................
    mehdi dix et madame bert (...clic...)
    m'ont adressé un de leurs textes
    qu'ils scandent fréquemment sur les scènes ouvertes
    et qui fait partie du spectacle qu'ils présentent
    en duo...

    andrée w.
    ..............

    L’EXILE




    REFRAIN
    Il est c’qu’il est, l’exilé
    Bledard qui débarque ou déraciné de longue date
    Il est c’qu’il est , l’exilé
    Et l’exil est une part de lui-même impossible à exciser

    Les trainées d’avion dans le ciel laissent en son sein des cicatrices
    Il observe ce lointain qui recèle les souvenirs d’un lieu ou d’un temps qui s’efface
    Il sent dans l’air une odeur absente, et ses mémoires même les plus douces le hantent
    Il se peut qu’un détail l’enchante et qu’il pleure ensuite sur son âme prise dans la tourmente
    Quand entre ailleurs et ici la confusion enfle
    Et que le présent est coupé du passé par la distance
    Relié au monde de sa naissance par le cœur et le cable
    Il en conserve les réminiscences dans ses vêtements et sur sa table
    Et quand on parle sa langue natale il se précipite à la porte
    Mais une fois ouverte il ressent les blessures de la perte quand la réalité le rattrape
    Et pour panser cette plaie, il ne peut que s’en rappeler
    Car le malheur c’est qu’on apprécie mieux ce qui nous manque
    Et qu’on ne l’apprend que quand on ne l’a plus
    Alors il cherche le soleil de cette terre qu’il appelle maman
    Mais dans ces moments ses yeux ne trouvent que la pluie
    Le voilà entre deux chaises assis
    Dans l’âme et dans l’espace aussi
    Ce qui l’a conduit loin des siens il le sait
    C’est une raison suffisante pour inciter au départ
    Et les raisons c’est pas ce qui manque quand il faut alimenter l’espoir
    Derrière l’horizon résonnent les pas de sa propre histoire
    Et par-delà les générations s’échelonne l’écho des mémoires
    REFRAIN

    Bercé par le mal de mer, les vagues de la nostalgie
    Lui offre au large de chaque prise d’air un horizon moins élargi
    Un nœud dans les viscères, le sel et le droit du sol lui donne la nausée
    L’amer le prend car il ne peut se faire à l’idée
    Qu’on peut perdre le sens de l’hospitalité
    Et puis chez lui, la solidarité ne se signe pas sur des contrats
    Elle se vit par delà même les HLM et autres foyers SONACOTRA
    Une vie de sacrifices en France réduite en pièce d’identité
    Pourtant ce sont de sacrés fils ses enfants, ne s’arrêtant plus sur des idées dictées
    Quand ceux-là même qui nous parlent d’intégration
    Feraient bien de s’occuper de leur cul et de son intégrité
    Aujourd’hui l’exilé sent dans son ventre des tensions
    Tellement ça rime avec centre de rétention
    Le voilà condamné à se cacher, à raser les murs comme un pauv’ chien
    La France où l’art de cracher sur l’amour de son prochain
    On le montre du doigt comme la cause de tous les maux
    Mais pour vous dire ce qu’il y a dans son cœur, sachez que je n’ai pas les mots
    REFRAIN

    Mehdi Dix & Madame Bert

    ..............................................................


  • http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
    (...clic...)

    http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
    (...clic...)


    texte du slameur julien delmaire
    "sans papiers"
    http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
    (...clic...)


    d'une ronde à l'autre...

    ...................................

    voir aussi le site de l'ASTI

    et cette annonce...
    la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
    se réunissent

     pour une soirée artistique
    "état d'urgence: sans papiers
    où en sommes nous..."
    point fait par l'ASTIV suivi de
    paroles d'exil mises en représentation...
     textes de l'atelier d'écriture des femmes...
    textes de slameurs et slameuses
      dits par andrée wizem...
    échanges...

    vendredi 17 avril 2009
    20h

    salle mandela
    25 rue charles gounod
    26000 valence
    04.75.55.37.96
    ...................................
    ne pouvant être présent le 17
    henri bourgon ...
    m'a adressé un texte qu'il a présenté lors
    de la précédente scène à "la passerelle"...


    andrée w.
    ..............

    Image de marque

     

     

    Qu’est-ce qu’il dit ton cul serré dans ton 501 ?

    Qu’est-ce qu’il dit ton corps huilé Calvin Klein ?

    Qu’est-ce que disent tes pieds Adidas ? tes orteils hélas ?

    Quand ton pèze va dans la poche des rapaces ?

     

    Et pendant ce temps-là

    le Palestinien est en pâle estime.

     

    Est-ce que tu te sens un homme

    quand tu es au volant de ton audi-BM ?

    Quand tu éjacules tes décibels

    sur les murs de l’indifférence ?

    Tandis que le bijoutier se marre.

    Tandis que ta Rolex se barre ?

     

    Et pendant ce temps-là

    le Chilien est chili con carne.

     

    Tu courres tu courres tu courres

    Dans tes Nike ta mère, just do it

    Mais t’es plus au top du hit.

    Tes yeux crèvent d’envie du luxe des vitrines

    Tu te consoles en avalant ta bibine.

     

    Et pendant ce temps-là

    La viande s’achète, la viande se déchiquette.

     

    Tu noies ton chagrin de ne pouvoir

    ressembler aux bourges qui distillent l’espoir.

    Ces bourges qui exploitent ta crédulité

    en te faisant consommer leur vérité.

    Leur vérité de merde

    de vouloir leur ressembler

     

    Et pendant ce temps-là

    Le nez pâle renifle le Tibétain.

    On ne va pas chinoiser.

     

    Tu veux la plus grosse caisse

    Avoir la gourmette et la casquette

    Avoir une meuf qui tourne

    comme une toupie folle de rimmel

    Pauvre poupée Barbie

    épargnant pour le silicone,

    sur sa pension d’invalidité.

    Pauvre pantin manipulé.

     

    Et pendant ce temps-là

    L’Argentin danse le tango avec la mort

    Dans les ossuaires franco de port.

     

    Tes envies ne t’appartiennent plus

    Tes envies sont décidées en haut lieu

    Tes sorties au centre commercial.

    Tu tournes en cage comme un animal

    Tu tournes ta propre vis

    Tu tournes ta vie avec ton portable,

    (ton appendice auriculaire jetable).

    Sans savoir que c’est toi qu’on va jeter

    Jeter aux oubliettes de l’histoire.

     

    Et pendant ce temps-là

    Les Talibans reprennent du mordant.

    Les Talibans maman ! Maman, les Talibans !

     

    T’es pas assez rentable mec !

    T’es pas assez bankable miss !

    Tu subis tu subis tu subis.

    Tu copies tu copies tu copies

    Copie conforme, copie aux normes.

     

    Et pendant ce temps-là

    En France on quotabilise les irréguliers en situation.

     

    Tu rentres dans l’ordre établi

    Tu rends chaque jour ta copie

    Tu rends l’âme au bout du compte,

    croyant atteindre le Nirvana.

    Le nirvana de l’image de marque

    Le nirvana authentifié, certifié conforme,

    tamponné en bonne et due forme.

     

    Et pendant ce temps-là

    A Bamako, Mali

    les charters dansent la macarena

    Ils atterrissent en file indienne

    avec leur cargaison d’ébène.

     

    Aujourd’hui t’es mort !

    Il te faut encore raquer ton cercueil et tes obsèques

    Tu peux plus brûler en paix.

    Mais non, qu’est –ce que je dis ?

    T’es pas mort aujourd’hui.

    Il y a longtemps que tu es mort.

    T’es déjà mort.

     

    Et pendant ce temps-là

    Les mouettes crèvent dans le mazout.

    Vos gueules les mouettes !

     

    Ton histoire sur le net

    ne fait plus rire personne

    Est-ce qu’on rit de quelqu’un

    qui est devenu son propre maton ?

    Qui est devenu son propre flic ?

    A force de fliquer sa femme.

    A force de fliquer la norme.

    A force de fliquer ses fringues.

    A force de fliquer son air.

    A force de fliquer son nid.

    A force de fliquer les autres

    Pour leur ressembler

    Pour ressembler aux mecs de la cité

    Pour ressembler aux meufs des magasines

     

    Et pendant ce temps-là

    La racaille est dans les bureaux.

    Costumes et cravates en érection

    préparant l’extermination.

     

    Tes tags sont récupérés par la pub

    La couleur de ta peau est exploitée par les marques

    Ton attitude est étudiée par la grande distribution

    Ta poitrine aubade sexy sexe

    s’affiche sur les murs de silex.

     

    Et pendant ce temps-là

    Il faut coller les images sur un cahier à ligne.

    Faut pas sortir du cadre.

     

    T’as l’impression de t’éclater

    T’as l’impression d’être le roi du monde.

    Ton père est mort de la silicose

    Ton père tousse son béton

    Ta mère veut le mieux pour toi

    Ses rides n’en peuvent plus, ses jambes enflent

    Tes frères et tes sœurs sont fiers sur canapés.
    Ton patron t’attend prés de l’enclume

    Ton patron te passe au marteau pilon.

     

    Et pendant ce temps-là

    Mon colon interdit encore des spectacles

    qui parlent de son comportement.

    C’était il n’y a pas si longtemps

    en 2008 si je ne m’abuse. En 2009 c’est sur,

    les marchands d’esclaves ont encore de beaux jours.

     

    Tu souris, tu penses avoir réussi

    A ton tour tu copies.

    Tu donnes ton sang, tu donnes ta vie

    Les autres comptent les liasses

    pendant que toi tu te planques

    de ton reflet dans le miroir,

    de ton regret dans le tiroir,

    de ta copie conforme rangée dans sa boite,

    à côté des autres boites

     

    Et pendant ce temps-là

    On colle des hommages sur les dommages…collatéraux

    Y a pas de policier sans bavure,

    de bébé sans bavoir,

    de CRS sans battoir,

    de con aléatoire.

     

    Prend tes cachets

    Fout nous la paix

    Prend ta dose

    Echappe à ta nécrose

    Prend ta seringue

    Oubli tes fringues

    Prend ton caddie

    T’as plus de soucis

    Pour ta promenade du dimanche

    c’est toujours mieux qu’Avranches.

     

    Et pendant ce temps-là

    Le cha cha cha des tchétchènes

    S’emballe sous les balles.

     

    T’est-il venu à l’esprit

    d’imaginer une autre vie ?

    Une vie où on se parle, où on sourit

    Une vie que tu décides et que tu ne subis plus

    Une vie qui vaut la peine d’être vécue

    Une vie sans entrave, sans esclave

    Une vie autonome, sans exploiter l’autre

    Une vraie vie, quoi !

     

    Et pendant ce temps-là

    Les pourritures célestes confisquaient les postes de radios.

    Les bêtes sauvages immolaient les rires

    Les pas de l’oie piétinaient les restes de liberté

    Le vert de gris absorbait les arcs en ciel

    Les turbans muselaient le verbe

    Les capitaines d’industries fabriquaient des baillons.

    Et pendant ce temps-là

    Et pendant ce temps-là…

    De nouvelles fleurs poussaient…

    Une vraie vie, quoi !

     

    Henri Bourgon     (10 Mars 2009)

    ...................................


  • http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
    (...clic...)

    http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
    (...clic...)

    texte du slameur julien delmaire
    "sans papiers"
    http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
    (...clic...)


    d'une ronde à l'autre...
    ...................................
    poètes à vos papiers
    (écrit le 15.09.06)


    aminata

    aminata

    aminata

    aminata

    aminata

    aminata

    aminata


    chaque jour

    des sept jours

    de la semaine

    écrire ton nom

    scander ton nom

    afficher ton nom

    aminata


    aminata organisant la rafle il te prive de racines

    t’expédiant à la hussarde il règle les papiers de vol

    te ligotant au siège il te traite en paria

    te jetant dans l’avion il te coupe les ailes

    si on le laisse faire dans sa jubilation

    il pourrait recourir à la piqûre létale

    y a t il des poètes pour arrêter son bras


    aminata

    aminata

    aminata

    aminata

    aminata

    aminata

    aminata


    chaque jour

    des sept jours

    de la semaine

    écrire ton nom

    scander ton nom

    afficher ton nom

    aminata


    aminata carlos zinedine volodia pink cham el ummügülsüm éliette

    rafle c’est la porte à côté

    poètes aurez vous assez de plumes pour écrire leurs noms

    poètes à vos papiers pour écrire en leur nom


    andrée wizem
    délinquante solidaire

    ...................................

    voir aussi le site de l'ASTI

    et cette annonce...
    la mjc mandela de valence et l'ASTIValence
    se réunissent

     pour une soirée artistique
    "état d'urgence: sans papiers
    où en sommes nous..."
    point fait par l'ASTIV suivi de
    paroles d'exil mises en représentation...
     textes de l'atelier d'écriture des femmes...
    textes de slameurs et slameuses
    dits par andrée wizem...
    échanges...
    vendredi 17 avril 2009
    20h

    salle mandela
    25 rue charles gounod
    26000 valence
    04.75.55.37.96
    ...................................

    il tombe des oiseaux
    comme pétales de cerisier
    mouillés comme les pierres

    morts des poètes annoncées
    chaque jour poésie nouvelle

    ...................................